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LES ÉTRANGES NOCES

Mais vous n’aviez plus de cartes ! Où donc avez-vous trouvé ce sale jeu-là ? Il est ignoble !…

— C’est le sous-off qui accompagnait m’sieur Athanase, murmura La Candeur en baissant la tête, qui l’a laissé tomber de sa poche !…

— Tu le lui as acheté, oui, bandit ! ou Vladimir le lui a volé ! |

— Monsieur ! monsieur ! pour qui me prenez-vous ?…

— Et à quoi jouiez-vous ?…

— Mais, fit La Candeur, à ce petit jeu russe dont je t’ai parlé autrefois et qui est si amusant…

— Et qu’est-ce que vous jouez ? fit le reporter en saisissant le papier qui était sur la table et sur lequel il lut : « Bon pour cinq cents francs ». Signé : « Vladimir Petrovitch ».

Il arracha le billet et, furieux :

— Tu es encore plus bête que je ne croyais, dit-il à La Candeur… Que tu joues de l’argent contre de l’argent, passe encore, mais contre la signature de Vladimir Petrovitch…

— Je n’ai pas osé « faire Charlemagne », expliqua La Candeur.

— Je joue sur signature parce qu’il m’a gagné tout mon argent, dit Vladimir qui n’avait point une bonne mine.

— Tu en avais beaucoup ?

— Demandez-le à La Candeur.

— Voilà… dit La Candeur en rougissant. Voilà