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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/315

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DE ROULETABILLE
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l’emplacement des trésors, et voilà la rançon d’Ivana bien compromise…

Alors, tout de suite, cette conclusion apparut dans toute sa netteté à l’esprit du reporter : « Il faut que Gaulow, sans s’en douter, me sauve… et qu’il disparaisse ! »

Avec de grandes précautions, Rouletabille s’éloigna du centre de lumière… et il attendit…

L’homme s’était jeté à genoux devant l’un de ces trésors merveilleux et puisait là-dedans à pleines mains. Il remplissait de pierres précieuses un sac qu’il avait apporté avec lui.

Quand ce sac fut plein, il se releva, il prit sa pioche et après avoir repoussé les dalles de marbre, comme s’il craignait la visite importune de quelque curieux au fond de ce coffre-fort sous-marin, il se dirigea du côté opposé à celui par où était venu Rouletabille.

Le reporter, derrière lui, s’avança. Il faisait un pas chaque fois que l’autre en faisait un et avait grand soin de conserver ses distances.

Soudain, dans la clarté lactée qui entourait Gaulow devant lui, Rouletabille aperçut le profil d’une porte de bronze telle qu’il en avait trouvé une à la sortie de la pièce d’eau.

Il ne douta plus qu’ils ne fussent arrivés au Bosphore, d’autant que Gaulow, s’avançant sur cette porte, fit un geste comme pour la faire rouler.

Rouletabille alors fit un mouvement brusque pour