Aller au contenu

Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/318

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

314
LES ÉTRANGES NOCES

La porte obéit facilement à la poussée du reporter, recevant une égale pression de toutes parts, plus la sienne.

Elle tourna sur ses gonds. Il tourna avec elle et quand elle fut refermée il était dehors, dans le Bosphore.

Rouletabille se rendit compte des difficultés qu’avait dû surmonter Gaulow avant de trouver cette porte qui était quasi recouverte d’algues et encastrée entre deux murs dont l’un s’avançait cachant presque l’autre.

Le reporter sortit de cet impasse et fut sur le lit même du Bosphore. Il ne perdit point de temps à y rechercher les vestiges des civilisations disparues. Il chercha le long de la rive une rampe naturelle, ne tarda point à la trouver… espéra ensuite une échelle, un escalier, et fut assez heureux pour rencontrer enfin une marche, comme il y en avait tant dans ces parages, une marche qu’il gravit et qui fut suivie d’autres.

Et ainsi peu à peu il émergea du niveau du détroit, dévissa non sans effort sa sphère et respira l’air glacé du dehors avec une joie que nous nous refusons à décrire.

Il se rendit compte qu’il était tout près des ruines de Tchéragan et alors il songea à La Candeur qui l’attendait toujours dans le jardin d’hiver et qui devait être dans de belles transes.

Il se soulagea de son vêtement imperméable, le ramassa, lia ensemble tous ses ustensiles et le sac