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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/329

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DE ROULETABILLE
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fait, oui, il me semble qu’il n’y a qu’en France que nous pourrons nous aimer normalement, sans heurt, sans aventure, après un honnête mariage dans une honnête mairie.

— Tu as raison, tu as raison, petit Zo !…

Et elle se pressa contre lui ; elle cherchait un refuge où elle pensait bien que nul autre ne viendrait plus la chercher jamais… ni Kasbeck pour son abominable commerce, puisqu’il était maintenant payé et comment !… ni Gaulow, ni Athanase, puisque ces deux-là étaient morts !…

— Mon Dieu ! tu es bien sûr alors qu’il est mort ?

— Qui ? Athanase ?… Oui, oui, oh ! il est bien mort, le pauvre garçon !

— Tu as raison de le plaindre, petit. Il m’aimait beaucoup.

— Diable ! s’il t’aimait !…

— Il m’était dévoué.

— Sans doute, mais ne sois point triste de sa mort, fit Rouletabille en hochant la tête, car évidemment, s’il avait vécu, le pauvre garçon eût beaucoup souffert.

— S’il eût souffert !… surtout maintenant que je ne lui dois plus rien, du moment que c’est toi qui as tué Gaulow !… Ah ! petit Zo ! petit Zo !… quand j’ai lu ce que tu m’écrivais là… que Gaulow n’était pas mort de la main d’Athanase, là-bas, sur cette affreuse petite place, dans ce terrible petit village de l’Istrandja… et qu’il avait pu s’échapper… et que