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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/338

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LES ÉTRANGES NOCES

quelles vous tenez certainement beaucoup, et sur l’origine desquelles j’aurai éclairé le gouvernement. Madame, comprenez bien qu’il faut nous laisser partir sans esclandre, sans quoi vous pouvez être sûre qu’un secours immédiat nous viendra du dehors et que tout cela fera beaucoup de bruit. Laissez-nous partir, et le dédain que j’ai montré de toutes ces richesses vous est un sûr garant que je saurai garder, relativement à ce que vous avez pris et à ce qui vous reste à prendre, le plus grand secret !… Madame, vous avez encore cinq minutes pour réfléchir…

Canéndé hanoum disparut.

Les jeunes gens ne devaient plus revoir son funèbre tchartchaf… Cinq minutes ne s’étaient pas écoulées que le nègre venait les chercher, les remettait au cavas, lequel leur ouvrait la porte de la rue et les saluait fort honnêtement.

Ils sautèrent dans la voiture, qui prit, au grand trot, le chemin de Péra.

— Enfin !… enfin !… enfin !… soupirait Ivana, qui laissait aller sa jolie tête sur l’épaule de Rouletabille.

Celui-ci lui dit :

— Kasbeck ne pouvait pas venir, parce que Kasbeck est mort !…

— Tu dis ?

— Écoute bien. Après avoir découvert la chambre des trésors, je ne suis plus descendu qu’une fois dans cette chambre avec Kasbeck, et après avoir pris de grandes précautions pour retrouver notre chemin.