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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/352

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LES ÉTRANGES NOCES

vous voyez d’ici toutes les difficultés qu’il me fallut surmonter avant d’arriver à Salonique. Quand j’y parvins, j’appris que le seigneur Kasbeck s’était embarqué pour Constantinople avec le sultan déchu. Comme je ne pouvais entrer au couvent sans la somme qu’il m’avait promis de me verser, j’attendis l’occasion d’aller le rejoindre à Constantinople, occasion qui ne se présenta que trois semaines plus tard par le truchement d’un pilote des Dardanelles qui était mon ami et qui venait d’être engagé par le commandant d’un stationnaire austro-hongrois, lequel quittait Salonique pour le Bosphore.

— Tout cela ne nous explique pas, fit Rouletabille impatienté, comment vous vous trouvez à Paris ?…

— Monsieur, c’est bien simple. À Constantinople, je n’ai pas pu retrouver le seigneur Kasbeck. On l’y avait bien vu, mais il avait tout à coup disparu sans que quiconque pût dire comment ni où…

— Alors ?…

— Alors j’essayai de me placer à Constantinople, mais en vain.

— Évidemment ! conclut tout de suite La Candeur, qui assistait avec peine à l’angoisse de Rouletabille… Évidemment il n’y a rien à faire dans ce pays en ce moment-ci… M. Priski s’en est rendu compte et M. Priski est venu se placer à Paris !…

— Tout simplement ! dit M. Priski.

— Tout cela est bien naturel ! ajouta La Candeur