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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/353

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DE ROULETABILLE
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en se tournant du côté de Rouletabille, et tu as tort de te mettre dans des états pareils, mais, mon Dieu ! que la terre est petite !… Et vous êtes content de votre nouvelle place, monsieur Priski ?

— Mais pas mécontent, monsieur de Rothschild… pas mécontent du tout… Évidemment, ça n’est pas le même genre qu’à l’Hôtel des Étrangers… mais il y a à faire tout de même, vous savez. À propos de l’Hôtel des Étrangers, vous savez qui j’ai revu à Constantinople ?

— Non, mais ça nous est égal, fit La Candeur en entraînant Rouletabille.

Mais l’autre leur jeta :

— J’ai revu Kara-Selim !…

Rouletabille et La Candeur s’arrêtèrent comme foudroyés…

La Candeur tourna enfin la tête et dit :

— T’as revu Gaulow ?… toi ?… tu blagues !…

Infiniment flatté d’être tutoyé par M. de Rothschild, M. Priski s’avança, la mine rayonnante :

— J’ai revu Kara-Selim, comme je vous vois, monsieur !… Et fort bien portant, ma foi !… Ah ! cette fois vous n’allez pas encore me dire que vous l’avez vu mort ! Du reste, il ne m’a pas caché, que c’est vous qui lavez arraché des mains du cruel Athanase Khetew et je dois dire qu’il en était encore tout surpris !…

— Tu n’as pas pu voir Kara-Selim à Constantinople, fit Rouletabille plus pâle que jamais, si tu n’as