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Page:Leroux - Les Étranges Noces de Rouletabille, 1918.djvu/365

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XXX

NUIT DE NOCE SUR LA CÔTE D’AZUR



Dans l’auto qui les emportait Ivana exprimait sa terreur en phrases hachées, haletantes, où courait le remords d’un crime accompli par La Candeur, c’est-à-dire par eux, c’est-à-dire par elle !

Rouletabille lui avait menti : ce n’étaient point les Turcs qui avaient tué Athanase, mais eux, eux, ses amis, ses frères, elle, sa sœur d’armes… C’est en vain que le petit Zo lui expliquait qu’Athanase avait commencé par frapper et que La Candeur avait dû se défendre… Elle répondait invariablement que c’étaient eux, eux, Rouletabille et elle, Ivana qui, par le bras de La Candeur, avaient assassiné Athanase !

Une telle infamie leur porterait malheur… et leur mariage était certainement maudit puisque la vengeance du mort commençait, et que deux amis d’Athanase s’en étaient, de toute évidence, chargés… Et elle claquait des dents en revoyant la tête…