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Page:Les Sérails de Londres, 1911.djvu/201

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LES SÉRAILS DE LONDRES

Il étoit deux heures du matin, lorsqu’elles se retirèrent pour se coucher ; tandis qu’elles se déshabilloient, elles ne purent s’empêcher de parler de la tournure, de l’élégance, de la conduite honnête de leurs danseurs. Miss W...ms avoua qu’elle désireroit posséder pendant toute la nuit le lord B... dans ses bras ; et Miss J...nes déclara qu’elle se croiroit complètement heureuse si M. G.... étoit dans son lit avec elle : les amants qui étoient aux écoutes, entrèrent sur-le-champ dans leur chambre, en disant qu’il étoit impossible de refuser des invitations aussi tendres, et qu’ils se croiroient plus que des mortels, si après avoir entendu de pareilles déclarations, ils n’offroient pas leurs services.

Les jeunes demoiselles étoient toutes les deux sur le point de se mettre au lit ; et elles n’avoient en ce moment d’autres vêtements que leur chemise, lorsque M. G... prenant Miss J...nes dans ses bras, la porta sur un lit qui étoit dans une chambre adjacente, et laissa le lord B... maître de la personne de Miss W..ms. Elles s’étoient trop avancées pour reculer, et leur destin devint alors inévitable.

Nous supposons que les amants et les belles nymphes furent aussi heureux que leur situation l’exigeoit, et qu’ils goûtèrent jusqu’au lendemain un bonheur sans mélange.