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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/157

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VERS LE RÊVE


II

Pour t’attendre plus sûrement,
Je pars habiter la campagne.
Notre fillette m’accompagne,
Le chat me suit également.

Nous choisirons un humble chaume,
Loin de la route et près d’un bois,
Où l’odeur des champs, vers nous trois,
Montera le soir comme un baume.

Lorsque j’aurai tout préparé,
Je ferai belle la petite,
Et l’enfant comprendra bien vite
Pourquoi j’ai voulu la parer.

Nous quitterons notre chaumière
Avec au cœur un peu d’émoi.
Nous serons gais, ma fille et moi,
Le chat nous suivra par derrière.