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Page:Londres - L’Âme qui vibre, 1908.djvu/170

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L’ÂME QUI VIBRE


II

Quand vous promènerez mon enfant au jardin,
Vous ferez bien en sorte, en passant près des roses,
Que le bois épineux n’égratigne sa main.

Vous tâcherez aussi que les portes soient closes,
Car il ne faudrait pas que l’enfant s’en allât
Porter ses jeunes pas dans le hasard des choses.

Vous veillerez surtout près du bassin. C’est là
Que vous devrez avoir le plus de vigilance,
Car l’eau des cygnes blancs plus d’une en exila.

Vous ne condamnerez jamais son exigence.
Si ma fille se traîne en plein sable, il faudra
La laisser se traîner autant qu’elle voudra.

Quand pour sortir du parc on sonnera la cloche,
Si l’enfant ne veut pas rentrer à la maison,
Vous braverez du garde et la voix et l’approche.