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Page:Londres - Pêcheurs de perles, 1931.djvu/175

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pays où il pleut un jour tous les deux ans, le bruit de cette petite pluie caressait nostalgiquement le cœur.

L’un des sambouks de notre hôte avait sombré l’autre semaine avec sept hommes. Cinq hommes manquaient. Le sixième était revenu, mort ; et le septième, avec une perle. Nous venions voir cette perle !

— Sont-ce des pirates qui ont coulé votre bateau ?

— Je ne le dis pas, très honorables visiteurs.

— Le pensez-vous ?

— Je ne le pense pas. La tempête a retourné le bateau.

— Comment le survivant s’est-il sauvé ?

— Un autre gros sambouk a pris l’homme sur l’épave. Et le gros sambouk a remorqué le petit sambouk. Et voyez-vous, très honorables, le gros a visité le petit.

Le sambouk naufragé pêchait depuis neuf jours. Les perles se trouvaient dans la chambre du patron. La chambre fouillée ne livra aucun calicot rouge.

— Pourquoi, M. Djima Rava, le survivant avait-il une perle ?

— C’était le frère de mon nakuda. Sans doute voulait-il la regarder à son aise, le soir. Vous sa-