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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/115

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bien difficile de les retirer du milieu des herbes. J’ai ouï dire à des planteurs dont les habitations avoisinent les grands bois, que les rats leur faisaient perdre quelquefois le sixième de leur récolte, ce qui m’a toujours semblé un peu exagéré.

La couleuvre. On la trouve partout, mais principalement dans les bois et dans le voisinage des rivières ; on en voit de diverses espèces.

On n’y trouve point de serpents ; on dit que des gens malintentionnés ont tenté d’y en introduire, et que, dans plusieurs lieux, on en a trouvé de morts ayant auprès d’eux divers aliments qui leur sont propres. Quoique ce fait m’ait été cité comme certain, je n’oserais le donner comme tel, il décèlerait dans ses auteurs une atrocité dont on ne doit supposer l’homme capable que sur des preuves éminemment convaincantes ; toujours est-il qu’il n’y en a point et qu’on n’y en a jamais vu de vivants.

L’anolis. Cet animal se trouve partout, et en grand nombre ; il se tient, pendant le jour, sur le toit des maisons, sur les décombres, sur les murailles, sur les arbres ; il est très-vif dans ses mouvements, saute légèrement de branche en branche comme un oiseau ; il se nourrit d’insectes ; il