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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/116

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pond six ou huit petits œufs ronds d’un blanc sale, et les dépose dans des trous ou sur la terre ; il ne couve point ; ses œufs éclosent à la température de l’atmosphère, et il est très-difficile de les en empêcher. Pour en conserver, j’en mettais dans une fiole que je remplissais d’un sable ferrugineux très-fin, que l’on trouve sur quelques endroits du rivage, afin qu’ils ne se cassassent point, et j’enfouissais la fiole dans le terreau d’une cave aussi fraîche qu’on puisse le désirer pour ce pays.

Le mabouïa diffère de l’anolis par sa forme moins élégante et la plus grande diversité de ses couleurs ; il est aussi plus gros ; il a la singulière propriété, dit-on, de s’appliquer si parfaitement sur certains objets, qu’il y reste comme collé, et que ce n’est qu’à grand’peine qu’on l’en peut détacher ; la manière la plus prompte de l’en déloger, c’est de lui présenter un miroir, sur lequel il saute aussitôt. Je n’ai pas eu occasion de remarquer ces faits ; du reste, il a à peu près les mêmes mœurs que l’anolis.

Le ravet. Il est généralement répandu dans tous les lieux habités ; il fuit la lumière ; il se retire dans des trous, derrière les meubles, dans les endroits humides ; il se nourrit de tout, de pain, de viande, de