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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/125

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raliste, les mollusques tiennent, sans doute, le premier rang, sans parler d’une foule d’autres, peu ou point connus. La néréide, la plume de mer, la thélymitre, l’anémone de mer, la renoncule, les polypes verts, se font remarquer presque partout sur les roches contre lesquelles viennent expirer la fureur des flots.

Partout aussi on y trouve de beaux madrépores entiers, dont la forme et le volume varient à l’infini ; des coquilles de toute espèce qui, par leur poli et leurs couleurs vives et merveilleusement combinées, peuvent rivaliser d’éclat et de beauté avec celles de la mer Rouge, de Madagascar, du golfe Persique, du Bengale, des îles de la Sonde, de la Chine, du Japon et du golfe de Panama. Porcelaines, rouleaux, olives, pourpres, lambis, casques, musèques, buccins, volutes, tonnes, vis, araignées, nérites, tellines, cœurs, moules, tous ces genres s’y voient et offrent de nombreuses variétés ; c’est principalement à Deshaies, à la Pointe-Noire, à la Cabes-Terre, qu’on les trouve dans leur plus grande beauté, parce qu’elles sont déposées là sur un sable fin, noir, brillant et ferrugineux, tandis que, sur les autres points du rivage, elles sont souvent endommagées ou brisées contre les parois de roches volcaniques.