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de quelques personnes qui en font une sorte de commerce. L’habitant qui achète de jeunes cocotiers les fait ordinairement planter auprès de son habitation, pour être plus à portée de leur faire donner des soins et en même temps pour être plus sûr d’en récolter les fruits.

On ne confie pas tout de suite cette graine à la terre. Quand elle est bien mûre, on la met, durant une quinzaine de jours, dans un lieu humide ; ensuite, on coupe le bout arrondi de l’enveloppe, pour mettre à découvert les trois trous du coco, dont j’ai parlé plus haut ; on le laisse ainsi préparé dans ce même lieu humide, qui est ordinairement le bord d’un ruisseau, pendant un an ou à peu près. Alors on voit sortir par les trous autant de tiges qui se réunissent, et ce n’est encore que cinq ou six mois après qu’on le met en terre.

On creuse à cet effet un trou circulaire, d’un diamètre un peu plus grand que celui du coco, et d’un pied environ de profondeur ; dans le fond de ce trou, on met du sel marin pour activer la végétation de cette plante naissante, qu’on place de manière que la base des tiges réunies réponde à la superficie de la terre. Les racines sortent par les sutures qu’on remarque sur le coco