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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/153

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dans la zone torride et s’élève jusqu’à sept où huit pieds ; tout terrain lui est propre ; on en sème la graine en tout temps ; son bois est très-fragile, il ne résiste point à un grand vent ; elle fleurit au bout de six mois et produit des graines ; ces graines, comme les fleurs auxquelles elles succèdent, sont disposées en grappes ; elles sont renfermées dans une enveloppe qui éclate avec bruit quand les graines sont mûres, et les graines se trouvent lancées souvent fort loin ; chaque enveloppe contient ordinairement quatre graines, grosses à peu près comme un pois, allongées, brillantes, présentant des dessins de diverses nuances.

C’est pour en récolter les graines qu’on cultive cette plante. On en retire une huile bien précieuse, et pour cela, on les fait légèrement griller sur une platine de fer, ensuite on les pile, et on les fait bouillir dans de l’eau ; l’huile se dégage, surnage l’eau : on la ramasse avec une cuiller, ou l’on décante. Si les graines étaient trop grillées, l’huile serait noire et contracterait un mauvais goût. L’huile ainsi dégagée exige encore une préparation ; on la fait bouillir seule avec un peu de sel marin (sulfate de soude), et l’eau qu’elle pourrait contenir s’évapore ; si cette dernière opération n’était pas poussée assez loin et qu’il restât encore