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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/154

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de l’eau, l’huile ne pourrait brûler, la mèche pétillerait et s’éteindrait ; d’ailleurs, l’huile finirait par se corrompre et répandre une odeur fétide.

On fait un grand usage de cette huile comme purgatif.

L’indigo. La culture de cette plante est maintenant presque abandonnée à la Guadeloupe, quoique, autrefois, elle y ait été l’objet des spéculations d’un grand nombre d’habitants. Cette plante, à tige ligneuse et cannelée, ne s’élève qu’à deux ou trois pieds ; les feuilles en sont petites, d’un vert clair, les fleurs disposées en grappes, les gousses recourbées, très-grêlées, et d’un pouce de longueur ; les graines très-petites, noires et brillantes.

On la trouve dans beaucoup d’endroits cultivés autrefois, maintenant incultes, dans certains halliers et sur le bord de quelques chemins. C’est de cette plante qu’on extrait ce beau bleu qu’on appelle aussi indigo et dont on fait un si grand usage. Rien de plus simple que ce travail. On coupe la plante au ras de terre, on la met dans des barils, on y verse de l’eau et on la laisse ainsi infuser durant huit jours ; on la retire ensuite, on agite l’eau avec un balai : le bleu vient à la surface, on