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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/157

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tales roulées les unes sur les autres à leur base. On voit deux variétés de frangipanier, l’une porte des fleurs blanches, l’autre des fleurs rouges ; ces fleurs exhalent une odeur douce et agréable ; on les soumet, comme celles de l’oranger, à la distillation pour en conserver les particules odorantes et les employer à divers usages. Les racines de cet arbre sont sudorifiques ; c’est principalement de celles du frangipanier à fleurs blanches qu’on se sert.

Le calebassier est un arbre de moyenne taille, il est assez rare dans certains endroits de la colonie. Les feuilles de cette plante sont disposées en bouquets ; les fleurs naissent sur les grosses branches. Il porte un fruit qu’on nomme calebasse, dont l’enveloppe est ligneuse, solide, et dont l’intérieur est une pulpe blanchâtre d’une consistance assez fermé. Il n’est point d’arbre qui, sous le rapport de son fruit, soit aussi utile que celui-là. La pulpe se donne dans certaines affections pulmonaires ; l’enveloppe a des usages sans nombre. Il varie dans ses dimensions comme dans ses formes ; ordinairement il est rond, et son diamètre a de deux à vingt pouces ; on en voit de fort allongés qui, étant coupés dans le sens de leur grand axe, servent de cuillers à pot. Parmi les ronds, les