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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/158

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plus petits ne sont que des objets de curiosité et sont même assez-rares. Les plus grosses calebasses servent aux nègres pour aller puiser de l’eau ou pour transporter, sur leurs têtes, du gros sirop de la campagne à la ville. On n’y pratique qu’un trou suffisamment grand pour pouvoir en ôter l’intérieur ; les autres calebasses se coupent ordinairement en deux parties égales, au moyen d’une petite ficelle tendue roide sur la circonférence d’un de leurs grands cercles, et sur laquelle on frappe légèrement avec un instrument quelconque. Chaque moitié s’appelle coui, et ces couis servent dans une foule de circonstances ; la plupart des nègres n’ont pas d’autre vaisselle. C’est dans ces couis qu’ils mangent et qu’ils boivent. Les calebasses de moyenne grosseur leur servent pour mettre leur farine de manioc ; ils en enlèvent une calotte qui fait la couverture et qui glisse entre les ficelles qui suspendent la calebasse. Ils appellent tinette cette espèce de vase. On travaille à l’extérieur les calebasses comme les cocos.

Le calebassier reprend de bouture.

Le karaka. Cette plante, du genre des aloès, sert principalement pour faire des lisières (pour clore des pièces de terre) ; quand elle a acquis un certain