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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/159

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âge, elle fleurit tous les ans ; il s’élève de son sein une tige de douze à quatorze pieds, à l’extrémité de laquelle les fleurs s’épanouissent.

L’intérieur des feuilles, qui sont fort épaisses, n’est formé que de filaments très-fins, que les nègres nomment lapittes. On s’en sert pour coudre ou pour faire des cordes.

Les racines du karaka sont sudorifiques et on les prend en décoction dans les affections cutanées.

Le pois doux. Cet arbre, de moyenne taille, est orné d’un beau feuillage ; quand il est en fleurs surtout, il charme, les yeux de celui qui le considère ; il produit des cosses, qui renferment cinq ou six graines ; d’un vert très-foncé ; ces graines sont recouvertes d’une pulpe molle, blanche comme la neige, qui fait naître sur le palais une sensation de fraîcheur aussi douce qu’agréable. On entoure de ces arbres les plantations de cafier ; on ne le cultive que pour cet usage. J’en dirai encore quelque chose quand je parlerai du cafier.

Cacaoyer. Ce grand arbre croît principalement dans les lieux humides, sur le bord des rivières et des ravins. Son port est majestueux ; ses feuilles,