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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/189

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avec quelque efficacité, dit-on, dans les affections pulmonaires. On verse sur les formes, ainsi préparées, une bouillie faite avec de l’eau et une terre grise, appelée terre grasse, qu’on trouve dans plusieurs endroits de la colonie. Quand, par aventure, cette terre est trop grasse, on la dégraisse on la mêlant avec du tuf, et l’expérience toute seule indique dans quelle quantité on doit l’y faire entrer. Cinq ou six jours après, on enlève cette bouillie, qui est sèche alors, et on en verse encore qu’on fait un peu plus claire et qui n’y reste que trois jours. L’effet de cette bouillie est de blanchir le sucre. L’eau chargée des sels de la terre, en pénétrant le sucre, lui enlève le reste du gros sirop qu’il pourrait contenir, et le sirop est reçu ou dans les pots ou dans les bacs sur lesquels on pose les formes. Quand le sucre s’est bien égoutté pendant une quinzaine de jours dans la purgerie, on l’ôte des formes et on le met dans l’étuve. Quand enfin il est bien sec, on le met dans des barriques où on le bat bien avec des masses pour l’écraser et le réduire en poudre. C’est la cassonade blanche.

Sur le canal que j’ai dit occuper le milieu de la rhummerie, on dispose de grands barils ayant la forme de cônes tronqués et ouverts à leur plus