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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/261

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physique, pourrait elle-même devenir une de ses causes prédisposantes et contribuer ainsi à la rendre contagieuse.

Nous ne saurions voir, nous l’avouons, la cause des maladies dans les lésions des propriétés vitales ; nous n’y voyons qu’un effet, effet qui est le mal lui-même ; ce trouble, ce désordre dans les forces a nécessairement une cause quelconque. Ce serait insulter à la sagesse du Créateur, que de Croire que chacune des propriétés qui constituent la vie, pût, pour ainsi dire à son gré et par une volonté aveugle, varier dans son mode d’action ; comme si les conditions de la vie pouvaient d’elles-mêmes devenir des conditions de mort. Mais si cette cause était toute dans l’altération plus ou moins profonde des humeurs ? comme tout homme qui raisonne ne peut en disconvenir, et qu’il plût au médecin de l’aller chercher ailleurs, le remède à la fièvre jaune ne serait plus un problème insoluble. On suivrait la marche de la nature ; un régime évacuant remplacerait tous ces systèmes de traitement qui, pour le malheur de l’humanité, ne posent sur rien de solide et qui, très-souvent, dans les mêmes cas, changent avec le médecin. Mais alors que deviendraient ces légions de docteurs qui semblent nous tomber des nues chaque année ?