Aller au contenu

Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/265

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 253 —

portion que ces délétères se multiplieront ; trop faibles pour triompher dans la lutte, nécessairement elles succomberont. Ces sueurs abondantes, ces autres évacuations qui, contre l’attente du médecin, viennent quelquefois arracher le malheureux malade des bords de la tombe et le rappeler à la vie, ne déposent-elles pas en faveur du système évacuant ? Eh ! plût à Dieu qu’on fût bien persuadé de cette vérité ! la société ne ferait pas les pertes qu’elle essuie tous les jours ! Ce que je puis dire, au reste, c’est que c’est au système évacuant que je dois le bonheur d’être revenu des Antilles sous le ciel propice de ma patrie.

La plupart des créoles sont affectés de dartres qui se manifestent sous différentes formes ; mais comme certains noms propres les effraient, on donne le nom de feux à ces dartres, quand elles se présentent sous forme de plaques rouges, et on les appelle boutons de chaleur quand elles prennent la forme de boutons. Quelquefois tout le corps est couvert de ces boutons ; mais c’est principalement sur la poitrine, sur le cou, sur les bras qu’ils se développent. Les étrangers n’en sont pas toujours exempts. L’usage immodéré des aliments salés pourrait bien en être une des causes prédisposantes.