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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/292

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septembre, nous éprouvâmes à la Guadeloupe un coup de vent, ouragan léger qui ne laissa pas de faire bien des ravages dans les campagnes. Des averses épouvantables avaient inondé la ville et fait déborder les torrents dans certains endroits. Jamais on n’avait vu passer tant d’oiseaux étrangers. La mer, effroyablement grosse, lançait ses vagues irritées jusque sur le Cour de la Basse-Terre et menaçait de tout engloutir. L’aspect du ciel et la fureur de l’Océan annonçaient bien que, dans des parages peu éloignés, le vent déployait une force, beaucoup supérieure à celle qu’il exerçait contre nous. En effet, quelques jours après, on reçut de diverses colonies des nouvelles officielles sur les désastres qu’il avait causé dans ce jour trop mémorable.

Je transcrirai ici ces divers détails pour satisfaire la curiosité du lecteur et lui faire comprendre jusqu’où peuvent s’étendre ces terribles phénomènes.

« De Saint-Martin,

» Vous recevrez avec peine le rapport de l’événement malheureux qui vient de frapper la partie française de l’île de Saint-Martin, et qui d’une jolie colonie vient d’en faire un séjour de deuil et de la plus grande misère.