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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/304

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les événements les plus désastreux ; considérant plus spécialement encore les résultats déplorables des torrents descendus des montagnes et les débordements subits et sans exemples des rivières qui, non-seulement ont détruit tous les vivres du pays, sur toute l’étendue de la colonie, mais ont en même temps couvert et entraîné des champs entiers de denrées coloniales, et dans plusieurs quartiers des bâtiments, des manufactures et même des esclaves ; et ayant de plus vérifié par moi-même, dans les quartiers les plus voisins, les pertes extraordinaires et inouïes éprouvées par tout ce qui habite la colonie en général, mais plus particulièrement par les planteurs, qui non-seulement ont été privés des moyens de nourrir les esclaves, d’après la destruction totale des vivres du pays, mais ont en même temps été frappés de la manière la plus cruelle dans leurs espérances à l’égard de la récolte prochaine, qui, en général, éprouvera partout la diminution la plus grave, et à plusieurs égards sera entièrement perdue ;

» Considérant en outre le long intervalle qu’exigent les plantations à faire en vivres du pays, avant d’être rétablies en quantité suffisante pour assurer la subsistance de la population des