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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/307

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dont fut témoin M. de Gondrecourt, qui me l’a raconté, et qui n’était pas homme à en imposer.

M. le chevalier de Maupertuis, habitant du quartier Sainte-Anne, à la Grande-Terre, avait fait construire, à grands frais, une case à ouragan. Il avait pris toutes les précautions imaginables pour rendre cette case susceptible de résister aux efforts du vent le plus impétueux. Elle renfermait un carré de douze pieds de côté ; elle était tout entière de bois incorruptible. Les piliers des angles avaient un pied d’équarrissage, les poteaux n’étaient distants les uns des autres que d’un pied ; ils étaient liés par des branches de fer ; tous ces poteaux, de douze pieds de hauteur, étaient solidement maçonnés en terre jusqu’à moitié de leur hauteur. Ce bâtiment était garni en dehors par de forts madriers. Il semblerait, en effet, que dans une case semblable, on pût se croire en sûreté et braver, pour ainsi dire, les fureurs de la tempête ; eh bien, ce pavillon fut tordu par l’ouragan de 1796, qui ne put l’enlever !

Température.

La latitude de la Guadeloupe semblerait annoncer une température beaucoup plus élevée encore que