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Page:Longin - Voyage a la Guadeloupe, 1848.djvu/351

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absence du soleil les malheureux habitants des régions polaires ? Non, me disais-je. Dieu, qui est si profond dans ses conceptions, doit être plus grand dans la fin de ses œuvres ! Chacun de ces astres est le centre d’un système comme le nôtre. Des planètes, comme celle qui nous soutient, gravitent vers ce centre et sont régies par les mêmes lois, ou par des lois analogue.

Mais ces planètes ont-elles subi des révolutions comme la nôtre ? Des feux intérieurs y ont-ils aussi produit des bouleversements ? Des ruines, ou des débris de vieux mondes s’y font-ils remarquer comme sur notre sphéroïde ? Les intelligences qui les habitent, sont-elles, comme nous, servies par des organes ; sont-elles aussi emprisonnées dans un appareil matériel ? Ont-elles été fidèles aux lois de leur être ? Leurs destinées sont-elles aussi sublimes que les nôtres ? Par un criminel abus du plus beau privilège, sont-elles dégénérées et ont-elles eu besoin d’un Sauveur ?

Quelles doivent être la masse et la force centrale de ces soleils, dont nos instruments les plus parfaits ne sauraient faire varier le volume apparent ? Quel doit être ou l’éloignement ou la vitesse tangentielle des globes planétaires soumis à leur