Aller au contenu

Page:Lorrain, Jean - Sonyeuse, 1891.djvu/161

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

moins à la charge et, me plantant cette fois les yeux dans les yeux, il consultait du regard l’impassible Inotey dans l’attente d’une approbation immédiate.

— Un journaliste, je vous l’ai déjà dit, répondait Inotey.

— Ah ! ripostait le domino, trop dangereux, mais alors… c’est tout bonnement mortel ici et d’un coup sec on refermait l’éventail.

— « Aussi qu’y venez-vous chercher, ricanait Inotey ; beaucoup trop comme il faut, l’Opéra, snobs et gobeurs, rien à faire ici pour vous, ma chère.

Voulez-vous mon bras, il n’est que trois heures, je vous conduis à l’Élysée-Montmartre ?

— Sérieusement ?

— Je suis toujours sérieux.

— Et lui ? et son regard, qui ne m’avait pas quitté, me désignait encore.

— Pas votre affaire et puis, je vous l’ai déjà dit, journaliste.

Cet Inotey, je l’aurais étranglé : Je devinais une moue sous les dentelles de la mantille, une nerveuse poignée de main de Inotey