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Page:Lorrain - Les fleurs poétiques, simples bluettes, 1890.djvu/142

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Les Fleurs poétiques.


La ville pavoisée étalait ses richesses ;
Aux feux mourants du jour éclataient ses splendeurs.
Partout l’on entendait des voix enchanteresses
Qui célébraient l’amour et les premières fleurs.

Insensible aux plaisirs vains de la multitude,
Je tournais mes regards vers l’horizon d’azur :
Mon âme te cherchait, profonde solitude
Du village natal, que couronne un ciel pur !

Combien je vous regrette, ô vallons et montagnes,
Qu’il me semble entrevoir, là-bas, dans le lointain !
Combien je vous regrette, ô riantes campagnes.
Le jour couvertes d’or, et la nuit de satin !