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Page:Loti - L’Horreur allemande, 1918.djvu/29

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les poches de leurs prisonniers ou de leurs morts on a trouvé du reste, à ce sujet, les instructions précises de leurs officiers : « Le soldat un tel, aidé de son équipe, sera chargé des puits ; il y jettera en quantité suffisante du poison, de la créosote, ou, à défaut, des pourritures. »



Je cours depuis environ deux heures au milieu des régions saccagées, quand là-bas, tout là-bas, commencent de se dessiner des milliers de pyramides rougeâtres, irrégulières, qui couvrent une très vaste étendue.

De plus près, cela se révèle les ruines pantelantes d’une ville, une ville ouverte, une grande et belle ville française qui, il y a deux mois, vivait encore. L’œuvre des anthropoïdes civilisateurs a été là tout à fait hors de pair. « Le soldat un tel, aidé de son équipe, portera le matériel incendiaire dans telles maisons… ou bien ira placer les explosifs dans telles caves, ou sous telle église, etc., etc. »,