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Page:Loti - Le Mariage de Loti, 1880.djvu/205

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— « Toi ?… son frère ? » dit-elle simplement, avec un peu de surprise, — mais avec tant d’indifférence que j’en restai confondu. — Et je regrettais déjà d’être venu remuer cette cendre, pour n’y trouver que banalité et désenchantement.

Pourtant elle s’était levée pour me suivre. — Je les pris par la main l’une et l’autre, Rarahu et Taïmaha, et m’éloignai avec elles de cette foule tahitienne où personne ne m’intéressait plus……

XXXIX

RÉVÉLATIONS.

Dans un sentier solitaire où s’entendait encore le bruit lointain de la foule, — sous l’ombre épaisse des arbres, dans la nuit noire, — Taïmaha s’arrêta et s’assit :

« Je suis fatiguée, dit-elle avec une grande lassitude, à Rarahu ; — dis-lui de me parler ici, je n’irai pas plus loin ; — c’est son frère, lui ?… »