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parau ia Tatehau mataiore, | à Tatehau œil-de-rat, |
aita pai au iteite ioa o to oe fenua e nana e papai. | je ne sais pas bien le nom de l’endroit où je dois t’écrire. |
Ia ora na oe, tau here iti, | Je te salue, mon ami chéri, |
Rarahu. | Rarahu. |
IV
NOTE DE PLUMKET.
Loti écrivit à Rarahu une longue lettre, dans laquelle il exprimait en langue tahitienne son grand amour pour sa petite amie. — Il racontait, d’une manière intelligible pour elle, au moyen d’expressions et d’images particulières, sa traversée de six mois sur le Rendeer ; la tempête du Cap Horn qui avait mis son navire en danger, et lui avait enlevé beaucoup de ces caisses remplies de souvenirs d’Océanie. — Et puis il lui parlait de son retour au foyer, de son pays et de sa mère, — et lui disait que, malgré ces douces choses, il rêvait de revenir encore dans le Grand Océan, pour y retrouver son île bien-aimée et sa petite épouse sauvage.