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Page:Loti - Le désert, 1896.djvu/205

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Mais le soir, tandis que nos tentes se déplient et que nous campons en un point quelconque de l’étendue, là-bas, là-bas, une petite troupe humaine, hérissée de fusils, commence à surgir du fond de l’horizon plat.

Alors, le cheik Hassan, la main sur les yeux pour les regarder venir, prend une expression soupçonneuse :

— Ils sont à pied, dit-il ; ils n’ont pas de chameaux avec eux, pas de tentes, pas de femmes. Ce sont des voleurs de désert !