Aller au contenu

Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/117

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
115

en le faisant espérer d’un instant à l’autre.

Et cette manœuvre m’étonna plus que toute la scène précédente ; si bien que je ne compris plus rien à ce qui se passait et que je devins curieux de savoir où Teresa voulait en venir.

« Montre-lui, disait Charlotte en haletant, montre-lui que je suis la dernière des salopes. Tu me l’as dit que j’ai une bouche de putain et que ma langue sent le foutre. Dis-moi de la lui fourrer dans le derrière, ma langue ! ou à toi devant lui, puisqu’il ne veut pas ! mais toute ma langue ! toute ma langue dans le trou !

— Tu serais contente ?

— Oh ! oui !… Et autre chose… Je voudrais qu’il t’aime devant moi et puis qu’il me marche dessus. Tu serais sa maîtresse et moi sa putain. Pourtant tu le vois si j’ai envie de sa queue ! mais je te mettrais moi-même sa queue dans le corps, je lui lécherais les couilles pendant qu’il t’enculerait et ensuite je ferais… je ferais les deux choses…

— Dis ce que tu feras, dis-le tout haut.

— Je lui sucerais la queue après sans l’essuyer et tu me chierais dans la bouche le foutre que tu aurais dans le cul !… Oh ! maman !… Oh ! maman ! pourquoi est-ce que je ne jouis pas ? »

Je savais bien pourquoi, et la scène devint claire quand, d’un mouvement spontanée, Charlotte se jeta la tête entre les cuisses de Teresa comme pour y chercher la source de sa propre volupté. Le mouvement était prévu, c’était évident.

« Moi, d’abord ?