Aller au contenu

Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/144

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
142

cine baiser et se faire enculer dans les quarante positions[ws 1] et sucer, et faire minette et lécher le cul et tout, je te dis ! La première femme que j’ai vue se faire chier dans la bouche, c’était Francine ; j’avais huit ans. Et, pendant mes six semaines de dressage, tout ce qu’on a fait de foutre dans cette chambre-là c’est moi qui l’ai bu. Francine en ramassait dans l’eau du bidet pour me le coller sur la langue. Et quant au foutre de femme, elle m’en faisait boire avec une cuiller qu’elle se raclait dans le chat, la garce, quand maman venait lui faire minette.

« Le jour de mes huit ans, un 25 avril, à six heures, entre maman et Francine, on m’a montré un paquet ficelé où il y avait une poupée qui disait papa-maman, on m’a fait sucer des bonbons rouges, on m’a fourré dans le trou du cul plus de vaseline qu’il n’en faudrait pour enculer une souris… Maman pleurait, Francine était pâle comme un linge, elle avait peur qu’on ne me crève et qu’on lui foute deux ans de prison… Et on m’a dépucelé le derrière si gentiment qu’une minute après je ne savais pas de quoi j’étais la plus heureuse, ou de ma poupée ou de mes bonbons rouges ou de ma pine dans le cul. »

Teresa dit ces derniers mots avec l’entrain et la jeunesse d’une gosse ! elle s’était redressée sur les deux mains, le dos cambré, les seins tendus, riant de toutes ses dents.

« J’ai envie de te mordre ! dit-elle sans transition. Qu’est-ce que tu as cette nuit à bander comme ça ?

  1. Note de wikisource : voir La Science pratique des filles du monde ou L’Art de foutre en quarante manières, éd. Bruxelles, 1833.