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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/176

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début, voyant que je cédais, elle devint taquine.

« Regarde mon pucelage, regarde ! dit-elle en ouvrant les cuisses.

— Veux-tu finir ?

— Il faut bien que je le branle puisque tu ne le prends pas. »

Cette plaisanterie me mit en fureur ; mais Mauricette gardait un si gentil visage que je m’efforçai de plaisanter aussi.

« Mademoiselle, est-ce que vous avez aussi l’habitude de la flagellation ?

— Oui, monsieur, comme ma sœur Charlotte.

— Alors, allez donc chercher le martinet. Ce que vous venez de dire là, ça vaut bien trente coups de fouet sur les fesses.

— Oh ! et quand je serai en sang, tu m’enculeras, dis ? fit-elle en riant. Penses-tu que je te prenne pour un homme à me fouetter ?

— Tu sais que je ne veux pas te dépuceler parce que je ne te reverrais plus et tu viens me branler ton pucelage sous le nez comme si je n’étais pas capable de le prendre ? Tu trouves que ça ne vaut pas le fouet ? »

Il était dit qu’avec les quatre femmes de cette famille j’irais de surprise en surprise. Mauricette devint sérieuse et me dit simplement.

« Donne-le-moi. »

Puis elle eut une petite crise qui rappelait à un moindre degré celles de Charlotte et de Teresa. Toute tremblante dans mes bras, elle reprit :

« J’ai envie que tu me fasses du mal.