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Page:Louÿs - Trois filles de leur mère, 1979.djvu/251

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ceignit le godmiché en pinçant avec une épingle le ruban trop large, et, tenant sa robe d’écolière que l’instrument retroussait comme le phallus énorme d’un petit dieu grotesque, elle déclara :

« Une putain d’institutrice peut bien être aussi polie qu’une saloperie de petite fille, pas vrai ? Rappelez-vous ce que vous venez de me faire réciter…

— Quoi ? fit Charlotte égarée.

— Encore plus andouille que putain ! répéta Lili avec compassion. Voyons, ne vous troublez pas, ma fille, ça va venir. Regardez-moi : je suis un monsieur et vous me faites bander, il me semble que ça se voit ? Alors qu’est-ce que vous devez me montrer ? Eh bien ?… Mais levez donc vos frusques, pochetée !… Oh ! là ! là ! j’en ai chaud.

— Je sais même pas ce qu’elle me dit murmura Charlotte en se troussant, mais comme en rêve.

— Et quand une saloperie comme vous montre ses deux trous à un monsieur qui bande, qu’est-ce qu’elle lui dit ?

— Voulez-vous… me baiser… m’enculer… que je vous suce…

— Mettez-vous à genoux ! Donnez-moi vos fesses !… Non, mais voyez donc comme elle ouvre ça !… et comme on entre là-dedans !… Si c’est pas malheureux pour une petite fille d’avoir une institutrice qui lui montre son cul pendant toute la leçon et qui se laisse fourrer à la fin un godmiché dans le derrière… Ce qui me dégoûte le plus, mademoiselle, c’est pas que vous soyez