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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome II (1923, NRF).djvu/229

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LE FINANCIER RABEVEL

rang à Saint-Circq-la-Popie ! » Puis il calcula pour lui-même : « Quatre-vingts actions d’Abraham, cent cinquante de la veuve Boynet, douze que j’ai pu acheter en Bourse, égalent deux cent quarante-deux… Si Bordes et Mazelier avaient été intelligents j’aurais pu compter faire la majorité avec eux ; mais rien de moins sûr que ces gars-là ; il faut donc nous résoudre à la sale petite combinaison qui est en train de mijoter tout doucement. En attendant, ce dont je suis certain, c’est que l’entreprise est bonne et que le titre remontera à quatre mille dès qu’elle sera réorganisée ; donc, indépendamment de tout traitement pour moi et de la combinaison que j’ai organisée, j’ai à l’heure actuelle un gain assuré de près de neuf cent cinquante mille francs. Ça va. Attendons tranquillement maintenant notre coup de théâtre. »

Le 28 Avril, jour d’ouverture de la session du Conseil Général, il se trouvait dans l’auditoire, non loin de Mulot et de Blinkine, écoutant attentivement la lecture du rapport : « …En ce qui concerne les asphaltières situées sur les terrains communaux, nous avons obtenu du Ministère l’autorisation d’aliéner ceux-ci dans les conditions que nous avions envisagées. L’option sollicitée par Mrs. Mulot et Blinkine a été levée par eux suivant paiement, effectué le 15 avril entre les mains de Monsieur le Trésorier-Payeur-Général, de la somme de trois cent mille francs représentés par des titres de Rente française dont nous donnons ci-après le détail et les numéros. En conséquence, nous proposons à votre assemblée l’adoption