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Page:Lucien Fabre - Rabevel ou le mal des ardents Tome II (1923, NRF).djvu/25

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LE FINANCIER RABEVEL

l’argent si difficilement gagné n’aille pas engraisser des parasites.

— Je crois aussi que vous auriez à moderniser le matériel ; j’ai vu que vous aviez beaucoup de voiliers.

— Évidemment ; ici nous allons très prudemment ; nous remplaçons lentement ; et d’ailleurs, nous devons garder des voiliers, cela répond fort bien à certains usages. Mais il est certain que quatre vapeurs du tonnage de Jean-le-Bon par exemple gagneraient bien leur vie ; seulement cela représente deux millions, le prix de dix voiliers jaugeant en tout le quadruple.

— Vendez dix voiliers.

— Il faut avoir acquéreur à bon prix.

— Vous êtes amortis et vous avez quelques réserves : utilisez-les.

— Nous ne pouvons pas, nous sommes nos propres assureurs.

— Augmentez votre capital.

— Évidemment, il faudra finir par là : Tiens, voilà mes danseuses de l’Alcazar. On va les inviter.

Deux jeunes femmes, l’une blonde, l’autre brune, mais toutes deux fort appétissantes vinrent sans se faire prier sur un geste de Mazelier qu’elles avaient reconnu.

— Que faites-vous, ici, à neuf heures au lieu d’être dans vos loges ?

— Il y a relâche au bazar, répondit l’une, une partie des décors de la Revue a flambé cet après-midi. Alors