Aller au contenu

Page:Méry - Les Nuits d'Orient, contes nocturnes, 1854.djvu/331

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

célèbre de tous a visité les terres de Dardanus ; il n’y a vu que des pins, comme à Marseille, et il a conclu en faveur des pins, dans la construction du cheval. Le menuisier Epéus, fabricator Epeus, a dû trouver beaucoup de difficultés en travaillant le pin. C’est la seule objection raisonnable du commentateur. Il est vrai que Minerve guidait le rabot d’Epéus, divinâ Palladis arte. Si Minerve s’en est mêlée, on peut admettre le pin et surtout l’olivier. Dans vos nombreux loisirs, faites une promenade sur le mont Ida.

En descendant de l’Ida, veuillez bien remarquer l’endroit où les flottes étaient à l’ancre devant Ilium, classibus hic locus. Y a-t-il beaucoup de sable sur le rivage ? y a-t-il des tamaris ? y a-t-il des pourpiers de mer ? Cette question vous parait frivole, n’est-ce pas ? frivole en apparence, elle se rattache à une découverte merveilleuse. Vous allez voir. Il faut bien employer la question d’Orient à quelque chose d’avantageux…