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Page:Macé - Les vertus du républicain, 1848.djvu/53

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quand on lui montre ce qu’elle ne voyait pas.

Amis, ne sentez-vous pas en vous-mêmes quelle joie ce serait dans le ciel et sur la terre, si nous étions tous francs les uns envers les autres, quels soucis, quelles angoisses le mensonge traîne partout derrière lui, et combien il est triste d’user sa sueur et son temps à creuser péniblement dans l’ombre des conduits étroits et tortueux, quand il y a là, sous le soleil, une route si large, si droite, et si bonne au pied, la route de la vérité.

On dit que le mensonge est un rempart, et que l’homme franc marche au combat sans cuirasse. Ah ! que cette cuirasse-là était lourde et gênante, comme on la perçait bien vite à jour, et qu’il était facile d’en trouver le défaut ! Je ne voudrais pas remuer, d’un pied sacrilège, la cendre des morts ; mais dites-moi par où ont été touchés au cœur les hommes puissants qui viennent de tomber.