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Page:Machaut - Le Voir Dit, 1875.djvu/148

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[vers 2206]
LE LIVRE

Pour recevoir de ces biens le menour ;
Mais vos dous ris maint m’en donne & envoie,
Et vos regars maintient mon cuer en joie.

Quant j’eus ma balade finée,
Ma douce dame deſirée
Diſt : « c’eſt bien fait, ſe Dieus me gart. »
Adont, par ſon tres-dous regart,
Me commanda qu’elle l’éuſt,
Par quoy ſa bouche la léuſt.
Car en cas qu’elle la liroit,
Aſſez mieus l’en entenderoit.
Et je le fis moult volentiers
Et de cuer ; mais, endementiers
Que mes eſcrivains l’eſcriſoit,
Ma douce dame la liſoit,



Si qu’elle en ſot une partie,
Ains que de là fuſt départie.
Là nous ſéiſmes coſte à coſte.