Aller au contenu

Page:Machaut - Le Voir Dit, 1875.djvu/426

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
370
[vers 9006]
LE LIVRE

Dès qu’à ma congnoiſſance vint
.v. vii. xii. i. ix. xi. & .xx.
Je ſienne & il tous miens devint,
Pour ſon renom que chaſcuns priſe.
.v. vii. xii. i. ix. xi. & .xx.
M’a de tres-fine amour eſpriſe.

Ainſi fuſmes nous racordé,
Com je vous ay ci recordé.


Or eſt raiſon que je vous die
Le nom de ma dame jolie,
Et le mien qui a fait ce dit
Que l’en appelle le Voir-Dit.
Et s’au ſavoir volez entendre,
En la fin de ce livre prendre
Vous convendra le ver .ixieme.
Et puis .viii. lettres de l’uitiſme
Qui ſont droit au commencement.
Là verrez nos noms clerement.
Veſcy comment je les enſeigne :
Il me plaiſt bien que chaſcuns teigne
Que j’aim ſi fort, ſans repentir,
Ma chiere dame & ſans mentir,
Que je ne deſire, par m’ame,
Pour li changier nule autre dame ;
Madame le ſaura de vray,[1]

    nous avons trouvé Peron, & en doublant les lettres e & n, Peronne. Le diminutif Peronnelle indiquoit que la demoiſelle n’étoit pas majeure. À compter de là, elle fut Peronne, ainſi qu’Euſtache Deſchamps la nomme dans la balade qu’il lui adreſſa après la mort de Machaut.

  1. Le neuvième vers & les huit premières lettres du huitième donnent : Perone d’Armantiere & Guillaume de Machau. Seulement, au lieu de la bonne rime dame, les mſſ. portent fame, contre l’orthographe or-