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Page:Madeleine - Quelques poëtes français des XVIe et XVIIe siècles à Fontainebleau, 1900.djvu/136

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Après les orangers, la dame voit, dans un antre sauvage, des Tygres, des Lyons, des Ours, des Léopards, une ménagerie ; puis un manège où sont des Chevaux hors d’haleine et des cavaliers qui s’exercent ; puis d’un grand Palais le pompeux édifice (une manchette explique que c’est : Le Pavillon des Tuilleries ou loge Mademoiselle). Puis elle tourne le long d’un mur, et rencontre encore des Paons, et ces autres oiseaux de diverse peinture que nous connaissons déjà et qui ne sont en cage que pour leur plaisir : « La Volière » insiste une indication placée en marge, en regard des vers.


La dame peut rencontrer là des spectacles qui ravissent son tendre cœur :


Ce qui m’a plû surtout, ce sont deux Tourterelles
Qui se faisoient caresse et du bec et des ailes,
Et de chastes baisers…


D’autres succèdent, qui offusquent terriblement son âme délicate :


J’ay veu des Passereaux de nature lascive
Esteindre la chaleur qui bouilloit dans leur sein
Et sans honte accomplir leur amoureux dessein ;
Deshonnestes objects dont ma veuë est blessée
Et dont j’ai destourné mes yeux et ma pensée.