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Page:Magre - La Luxure de Grenade, 1926.djvu/152

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XII

les quatre lépreux

Chez lui, il apprit par un esclave que Christian Rosenkreutz voulait le voir immédiatement. Il mit son manteau et malgré la tempête qui soufflait il sortit de l’Alhambra.

Non loin de la porte des Étrangers, Rosenkreutz avait loué à un tisserand une maison étroite comme une cellule. Il était devant sa porte, sous les rafales de la pluie, et il eut un mouvement de satisfaction quand il vit Almazan. Mais celui-ci s’aperçut bientôt, quand ils se furent abrités dans la maison, qu’il n’avait rien de particulier à lui dire. Il se tenait devant lui en silence et il y avait une grande indulgence dans ses yeux brillants.

Almazan eut envie de tout lui raconter, la folie de son désir et la conversation qu’il venait d’avoir. Rosenkreutz l’arrêta.

— Chaque homme a une bataille à livrer, dit-il,