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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/146

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LA TENDRE CAMARADE

Puis du temps passa. L’habitude créa entre nous ses liens invisibles et puissants. Je m’aperçus insensiblement que j’aimais la petite Annamite. L’optimisme que me donnait le bonheur me fit croire aussi qu’elle m’aimait vraiment. J’eus l’orgueil d’avoir animé une statuette bronzée de l’Asie, de m’être créé une compagne.

Cela dura jusqu’au jour où j’appris qu’elle me trompait avec un sergent de la milice et qu’elle n’avait cessé de le faire depuis les premiers temps de mon arrivée à Cao-Bang.