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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/147

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Mais je considérais alors ma vie avec Thi-Nam comme une bonne action. Ayant la connaissance de cette bonne action, j’en eus le respect et je la fis passer avant ma colère, mon orgueil et ma douleur.

Je ne chassai pas Thi-Nam en la frappant comme le voulait l’usage. Je la gardai même auprès de moi. Je lui expliquai que je lui pardonnais, estimant que les mouvements de nos sens étaient passagers et devaient être considérés comme vains à côté de ce qu’avait décidé notre esprit.

Et je n’agis pas ainsi par égoïsme parce que je voulais conserver ma maîtresse à tout prix. Au contraire, mon expérience restreinte des femmes, mon absence de réflexion ne me permettaient pas de supporter sans