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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/179

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— C’est qu’elle est tout à fait gentille, dit Jocelyne en prenant la main d’Aline, pendant que la voiture cahotait dans la poussière le long de la mer.

Jocelyne souriait en montrant toutes ses dents, qui étaient superbes. Elle parlait de Paris, des théâtres, de ses amis, de ses toilettes. Elle avait la faculté de changer brusquement de conversation, sans raison apparente, et elle laissait se développer en elle cette faculté, à cause de la commodité qu’elle présente.

Ayant déclaré qu’Aline était gentille, elle parla aussitôt d’autre chose, donnant ainsi de l’insignifiance à cette déclaration. Et les sujets de la conversation étaient des choses et des gens qu’Aline ne connaissaient pas, et de temps en temps Jean Noël et Jocelyne s’efforçaient, par quelque parole banale, de la