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Page:Magre - La Tendre Camarade, 1918.djvu/203

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Il y a une colline de laquelle on voit le soleil se coucher. On peut le voir en principe de toutes les collines et même de tous les points de la terre, mais sur cette colline-là, il y a la pierre d’où on le regarde avec l’émotion qui crée le souvenir.

— Les couchers de soleil, dit Jean Noël, font penser à la mort, à l’immortalité et aux Méditations de Lamartine. Il y a un soleil qui se couche en moi, un soleil nuancé et un peu timide et qui ne ressemble pas à ce paysage splendide et grandiloquent.

— Mais moi j’ai envie de pleurer, je ne sais pourquoi, en voyant la nuit qui monte lentement des forêts de pins et gagne peu à peu le côté de la mer.

Et lorsque nous revenons par la route qui longe le rivage, je ne peux pas comprendre comment il se fait